Tuesday, October 26, 2010

Interview de la princesse Mathilde au Liberia



Lors de son voyage au Liberia avec l'Onusida et l'Unicef début octobre, la princesse Mathilde a accordé une interview au journaliste Pierre Nizet pour les quotidiens du groupe Sud Presse :


"Madame, que retiendrez-vous de ces trois jours passés au Liberia, qu'est-ce qui vous a le plus touchée?- Je viens ce matin de passer deux heures avec des femmes et des enfants atteints du sida. Je vous promets, c'était vraiment poignant. J'ai parlé avec une femme victime de ce fléau, cela se voyait dans ses yeux qu'elle avait le sida. Beaucoup d'entre elles ont été abandonnées par leur famille, jetées dehors. J'ai eu beaucoup de rencontres émotionnelles. Je pense à ces soeurs travaillant à l'hospice. J'ai été frappée par leur dévouement. Elles ont redonné une dignité à ses femmes, en tant que mères, en tant que personnes humaines. Sinon, le Liberia est un pays qui a connu plusieurs années de conflit. Il est lancé dans un processus de reconstruction mais il y a encore énormément de défis.

- Pourquoi avoir choisi de venir ici, un pays dont on parle si peu?

- Je suis venue ici pour soutenir les projets aidant les femmes et les enfants victimes de la violence. J'ai aussi beaucoup parlé de l'éducation aux gens que j'ai rencontrés. Pour moi, l'éducation est la clé pour l'avenir du pays. J'ai aussi rencontré des leaders religieux, des imams notamment. J'ai pu discuter avec eux du respect des femmes. Il faut en parler, c'est important. Mon objectif aussi est de donner ma voix à ceux qui n'en ont pas. Voilà les raisons de mon voyage.

- Franchement, vous qui êtes princesse dans un pays riche, qu'est-ce qui peut vous motiver à aller au Liberia?

- J'étais déjà une passionnée avant mon mariage. J'ai toujours eu un intérêt pour les gens qui ont beaucoup de problèmes. Je suis, je le rappelle, logopède et psychologue de formation. J'ai toujours voulu écouter les personnes, leur apporter mon soutien. Je veux faire du terrain, voir la réalité, je veux en parler et que vous en parliez.

- Que peut apporter Unicef Belgique à ce pays?

- Vous l'avez entendu : l'organisation va lui donner 500.000 euros pour l'enregistrement des naissances. Il faut investir dans les enfants, c'est le futur du pays. L'important, c'est qu'ils gardent l'espoir et, dans ce pays, j'ai entendu beaucoup de messages d'espoir. Les gens mettent beaucoup d'énergie à vouloir s'en sortir.

- On a beaucoup parlé, lors de cette visite, de l'usage du préservatif pour réduire le nombre de personnes atteintes du sida. Quelle est votre position à ce sujet?

- Je suis ici en tant que représentante de l'Unicef. Je parle des enfants et des femmes...

- Comment allez-vous parler de cette expérience et avec qui?

- Je vais d'abord en parler avec mon mari, puis avec mes enfants. Ensuite, je vais aller plus loin sur cette problématique.

- Quand vous serez reine, vous vous occuperez encore des moins nantis, des plus vulnérables?

- Quand je serai reine? Chaque chose en son temps. Là, je vais d'abord penser à l'après-mission. Vous savez, je m'investis à fond en tant qu'épouse de mon mari et que mère.

- Vous parlez beaucoup de l'éducation des jeunes filles?

- Parce qu'elles sont les plus vulnérables mais je n'oublie pas non plus les jeunes garçons qui doivent apprendre à être tolérants, à respecter les jeunes filles, à être non-violents.

- Vous appliquez ce principe à la maison avec vos propres enfants?

- Bien sûr que oui... Qui serais-je si je ne faisais pas ce que je dis?".

2 comments:

  1. The tone of the interviewer seems slightly unfriendly/challenging.

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  2. I thought so too, glad it is not only me to notice. I do not understand why, I do not know how anyone can dislike Princesse Mathilde, she's done nothing wrong and is in Liberia for good work. Why seem confrontational? Perhaps they just don't like her husband but then I do not comprehend the opposition to him also. Perhaps the people who take egalite too far end up being arrogant themselves toward the higher ups -displaying what they think they are opposing. I don't understand it.

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