Le premier étage du palais royal de Bruxelles est actuellement ouvert gratuitement au public (plus d'infos sur les horaires : www.monarchie.be). Les photos sont interdites. Lors de la période hollandaise (1815-1830), Guillaume Ier choisit comme résidence à Bruxelles les hôtels Bender et Belgiojoso (situés sur l'actuelle place des Palais) qu'il fait relier. Sous le règne de Léopold II, "le roi bâtisseur", le palais royal est considérablement agrandi par l'architecte Alphonse Balat. Après le décès de ce dernier, c'est Henri Maquet qui va transformer la façade et la rendre plus majestueuse, telle que nous la connaissons aujourd'hui.
La visite commence par l'escalier d'honneur qui permet d'accéder à la Grande Antichambre. Celle-ci donne sur le grand balcon et la place des Palais. La dernière apparition au balcon de la famille royale belge remonte au mariage du prince Laurent et de la princesse Claire en 2003.
On traverse ensuite la Salle Empire (ancienne salle de bal de l'hôtel Belgiojoso, c'est là qu'a eu lieu le mariage civil du roi Albert II et de la reine Paola en 1959), le petit salon blanc et le grand salon blanc. Après avoir tourné à droite, on arrive dans le très beau Escalier de Venise dont les quatre murs sont ornés de tableaux de Jean-Baptiste van Moer représentant la ville de Venise. L'Escalier de Venise permet d'accéder au Salon Goya et au Salon Léopold Ier qui donnent sur la cour intérieure du palais royal.
Les trois salons reliant la Salle Empire à la Salle du Trône (Salon Louis XVI, Salon Bleu et Salon des Maréchaux) viennent d'être restaurés en 2010 dans le cadre des travaux pour le sommet de la présidence belge de l'Union Européenne qui y aura lieu. Les tentures et tapis sont désormais dans des couleurs chaudes faisant penser au sud (on y sent toute l'influence de la reine Paola). Dans le cadre de l'introduction de l'art contemporain belge par la Reine dans le palais royal, on a placé six tableaux du peintre Michaël Borremans (né en 1963 à Grammont) dans le Salon des Maréchaux. Ils représentent le personnage du laquais, toujours présent d'une façon ou d'une autre dans la vie d'une Cour.
Place maintenant à la Salle du Trône qui est la salle la plus majestueuse et qui donne sur l'arrière du palais royal. Mesurant 41m sur 27m, elle est divisée en trois parties par des arcades en plein cintre reposant sur quatre pilastres. Inspirée des salons des Tuileries et de Versailles, l'ornementation est composée de motifs décoratifs dorés à la feuille. Des portraits d'artistes du 17ème siècle (Pierre-Paul Rubens, Antoine van Dijck, Jacob Jordaens et Jérôme Duquesnoy) occupent les dessus des portes. Onze grands lustres en bronze à cristaux et vingt-huit appliques éclairent cette salle. Le parquet est fait de lames de chêne, d'érable, d'acajou et d'ébène formant des mosaïques. Dans le haut de la partie centrale, une loge a été aménagée pour un orchestre. Le roi Baudouin et la reine Fabiola se sont mariés civilement en 1960 dans la Salle du Trône.
Les murs de la Salle de Marbre sont lambrissés de marbre vert. Deux grandes cheminées faites de marbres verts, roses et noirs sont surmontées des portraits équestres de Godefroid de Bouillon et Charles-Quint. Après avoir traversé la Grande Galerie, on revient à l'avant du palais royal avec le Salon du Penseur qui a été plusieurs fois transformé en chapelle ardente lors du décès d'un membre de la famille royale (la dernière fois, c'était pour le roi Baudouin en 1993).
Dernière salle à visiter : la Salle des Glaces (26m de long et 11m de large) a été construite par l'architecte Henri Maquet dans le cadre des travaux de renouvellement de la façade entrepris en 1905. Au plafond, des fresques devaient évoquer le Congo, mais suite au décès du roi Léopold II, ce projet sera abandonné par son successeur le roi Albert Ier. On remarque, par contre, une carte de l'Afrique en haut de chacune des deux grandes cheminées. Un siècle plus tard, le plafond sera terminé en 2002 sous l'impulsion de la reine Paola qui avait été séduite par le travail de Jan Fabre. Celui-ci lui proposa le revêtement du plafond par 1,4 million de carapaces de scarabés. Réverbérant la lumière, ces petites coques de 27 mm donnent des tons changeants passant de toutes les teintes de vert à certaines formes de bleu. En vrai mécène, la reine Paola monta un après-midi au sommet de l'échaffaudage et colla elle-même les carapaces formant la lettre P au centre du plafond. [origin]
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